les mots de Voryce Tian
Après une courte biographie encore en cours d’élaboration,
on trouvera ici et dans l’ordre
Fruits et plaisirs des chairs
Quelques une des cartes professionnelles de Voryce Tian
Pas sur la Terre
Le livre des trois tiers
*
Bio imaginaire
Voryce a dormi quelques nuits dans la ferme de Trabaye, sous le plateau de Valensole. Au moment de la floraison des lavandes. Où allait-il ? Que cherchait-il ? On ne le saura jamais. Sa présence est attesté sur le livre d’or de la ferme. Ne me demandez pas pourquoi un fermier tenait un livre d’or en plus de ses livres de comptes, allez le voir vous-même si vous tenez à le savoir. Sachez seulement qu’il a noyé ma question dans un verre de vin de lavande.
« les chercheurs de bleu ont tort d’oublier celui des lavandes. Sous le mistral, ses vagues ouvrent l’infini du ciel au regard du marcheur contemplatif » écrivit Voryce sur ce fameux livre d’or au début de 21e siècle.
Biblio imaginaire de février 2023
On a retrouvé la double trace godillée de Voryce sur les pentes de la Lombarde dans le cirque d’Isola 2000. Les chercheurs sont formels, il s’agit bien de sa signature skieur ! L’analyse au flocon 02 évalue le passage du skieur dans la 2e quinzaine de janvier 2 025. Dans ce cas où est-il en ce début février ? Encore dans le secteur ? Les drones de recherches volent tous les matins de beau temps à l’affût d’une autre trace… Ou bien est-il parti en Italie ou bien sur la Côte d’Azur ?
**
Fruits et plaisirs des chairs
ou les petites phrase de Voryce Tian
*
Les jours de pluie, je paie toujours en liquide.
*
En avion, je prends toujours du coca light, par précaution. On ne sait jamais.
*
Depuis que je me suis converti à l’écologie éthique et durable, je ne bois que du thé vert ou de la menthe fraîche, bio tous les deux.
*
Du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, je n’ai qu’un seul pays : la bière.
Depuis que j’ai appris que la cryothérapie est excellente pour la récupération du sportif, je les bois glacées.
*
Je ne range plus mon sourire, je le garde au menton pour éclairer les prochaines heures sombres.
*
Les anges sont à plumes. Dieu est à poil et le temps à la pluie.
*
J’aime quand le sort s’acharne sur certains et me laisse tranquille. Parfois, c’est l’inverse et j’aime moins. Cependant, soyons juste, ça équilibre.
*
Le rhum ça me laisse cool, baba cool.
*
Je suis malade. Chouette ! Je vais pouvoir me soigner avec un petit grog !!
*
Une cicatrice ne s’efface jamais complètement, elle s’atténue.
*
C’est le bon choix puisque c’est celui que j’ai fait.
*
Mes tomates ne valent pas un radis.
*
Qu’est ce qui fait que je suis un homme ? Je crois que c’est le fait d’être responsable, oui, c’est cela. Être responsable et… une paire de couilles, ouaip ! Une paire… Deux couilles…
*
Je manque de mainssssssss, j’aurais aimé être poulpe…
*
Je voudrais me retirer dans un coing. À cause de l’odeur et parce que j’y serais tranquille.
*
Le décalage ça crée la faille pour créer, songer, bref pour vivre à plaisir.
*
Le plaisir génère de l’émotion. Vivre une caresse au-dessus de l’autre. Ou au plus profond de l’autre et de soi. Au secret. Partager le plaisir : être plus.
*
Il y a la liberté ; il y a le boulot. Il existe donc un corps libre ; et un corps professionnel. Le truc, c’est de demeurer dans le libre tout en laissant jouer le corps professionnel. Pas facile mais intéressant pour le décalage.
*
Avant de prendre le volant je lance l’Opération VVV : Voyager Vessie Vide.
*
Là où il y a du zen, y’a du plaisir.
*
Depuis qu’existe le sans contact, les pros du sexe préfèrent la carte bancaire au cash.
*
Ici, la joie comme un chocolat noir : intense.
*
Ici, la terre est riche de millénaires de bouses.
*
Tant qu’y a d’la vie y’a des cadavres.
*
C’est le bon choix puisque c’est celui de la ploum !
*
Quand j’étais singe, chaque matin je commençais un régime.
*
Je préfère être couillon que casse-couilles.
*
C’est toujours avec autant de joie que je contemple une assiette de linguines au pesto.
*
On a trouvé de la glace sur Mars, les recherches se poursuivent pour le whisky.
*
J’aime tout ce qui pétille le regard.
*
Quand on cesse de regarder les merveilles du monde pour contempler son lave-linge tourner, c’est que la vieillesse nous aveugle.
*
Oui, créer ? Avec deux EE comme dans la poêle.
*
A u sommet du Mercantour, la géographie rejoint l’estomac : biscuit d’Écosse, chocolat de St Domingue, riz de Thaïlande…
*
Cette collection de petites phrases a été trouvé dans la mémoire sèche d’une tomme de vache oubliée dans une vacherie du Mercantour.
Son titre était écrit sur la croûte : « Fruits et plaisirs des chairs »
la signature sur la tranche : Voryce Tian.
Les éditions de la Pointe Sarène ne savent rien de cet homme. Cependant elles ont le privilège de vous les donner à lire. À lire et à méditer.
ISBN :
*
© Patrick Joquel et Raphaël Thélème
www.patrick-joquel.com
****
Quelques une des cartes professionnelles de Voryce Tian
© Patrick Joquel et Raphaël Thélème
www.patrick-joquel.com
Veilleur de tasses de thé
*
collectionneur de neiges du monde.
*
installateur d’aiguilles de mélèze en automne
*
sonneur de gong
*
Polisseur de sabres.
*
Peintre de parasol, d’éventail ou de pommes de pin.
*
Collectionneur d’éphémères.
*
Professeur d’instinct félin.
*
Concepteur de flocons pour hivers délocalisés.
*
Goûteur de plages
*
Docteur en funambulie déambulatoire.
*
Expérimentateur en joies.
*
Labellisateur, esthète en bivouac et autres lieux bleu lointain.
*
Rehausseur de cairns.
*
Sculpteur de sentiers.
*
Testeur de hamac, banc et autres sagesses… Siestologue.
*
Ermite assistance.
*
Funambule des crêtes.
*
Poseur de lapins.
*
Mousse décorateur.
*
Créateur de souvenirs d’enfance.
*
Contrôleur des graviers.
*
Chercheur de passages secrets.
*
Testeur de plaques d’égouts.
Cartes de visite de Voryce Tian retrouvées dans une boite à biscuits de survie, dans un canot de sauvetage échoué sur une grève déserte au large de toutes voies maritimes commerciales.
***
Voryce Tian, Pas sur la Terre,
© Patrick Joquel et Raphaël Thélème
www.patrick-joquel.com
*
Ne rien faire
mais le faire bien
extrêmement bien
là est le fil ténu entre le rien et le rien
le tout et le tout
voilà c’est tout
*
Plus j’avance dans la retraite, moins j’ai du temps à perdre.
*
Puisque la montagne résonne, peut-on imaginer qu’elle porte une conscience ?
*
Du bivouac, j’apprécie la grâce ; juste avant l’aurore.
*
En cas de brouillard, s’arrêter puis sortir avec cran son couteau.
*
bleu gaspillé, pluie sans pitié.
*
Nous sommes sur la même longueur d’onde que celle du bleu des lointains.
*
La blessure, quelle plaie !
*
Le tendon, c’est l’Achille du champion.
*
Effort silence et contemplation inspirent l’ascèse du marcheur, le haïku la 17.
*
Dans le TGV ou le TER, peut-on, sans danger, mettre son téléphone sur mode avion ?
*
On se sent protégé quand on fait partie d’un troupeau, pas besoin de penser, ventre plein et cerveau qui prend du ventre comme toulmonde !
*
Le lion de l’Atlas aime jouer aux cartes.
*
Conseil aux voleurs : quitter les lieux de leurs méfaits par des portes dérobées.
*
Quand ils n’étaient pas d’accord on les brûlait ; ça les refroidissait du coup.
*
Qu’est-ce qu’il y a derrière l’espace ?
*
Tenter de vivre avec la profondeur de l’éphémère et l’intense légèreté de l’éternité.
*
Le contraste entre la puissance de l’orage et le délicat saupoudrage de grêlons est d’étonnant.
*
La vie ne tient qu’à un fil : il n’avait pas vérifié ses lacets.
*
J’aime free rider par les drailles : ce sont des sentiers au vin.
*
L’homme pense vraiment à tout. Il invente l’avion, l’hôtesse et même le terroriste.
*
L’Estéron lui-même a besoin d’une carte pour se retrouver.
*
Bien sûr l’instant de grâce, mais pourquoi attendre ? Suis ton instinct de grâce.
*
Rêver demeure le passeport pour la joie, surtout quand les rêves sont partagés.
*
Tel Joky Joke, je file en parallèles plus vite que mon ombre.
*
L’homme est trop subtil pour se plier en quatre.
*
L’homme a un centre de gravité ; mais a-t-il aussi un centre d’humourité ?
*
Est-ce que c’est l’idée de la bière qui pousse le randonneur en avant ?
*
Brusquement je pense à ceux qui sont en train de changer maintenant de métro à Châtelet…
*
La voie du juste milieu. Elle n’est jamais exactement au milieu ni tout à fait juste. C’est ce qui fait son charme et sa difficulté.
*
Je n’aime pas les araignées, alors je dors à la belle étoile. Sans plafond.
*
LA ZEN ATTITUDE est une question d’altitude intérieure ou soyons précis de zen altitude.
*
Funambuler sur le vertige de la détente absolue. S’accorder au hamac intérieur.
*
La situation est calme et en même temps tranquillement mouvementée.
*
Les progrès sont en stagnation, les reculs en progression ; attention !
*
Le déambulateur songeur passe sur le chemin juste pour marcher, pas pour arriver à destination.
*
Le vent aime le propre, il balaie tout, sans répit.
*
Là-bas la poussière est douce mais poussiéreuse.
*
Méfie-toi du feu sans foyer, il n’a rien à perdre.
*
À chaque pas il s’engouffrait davantage dans la joie.
*
À la lie des culs de bouteille je préfère la mousse des goulots.
*
En réalité petite boussole, il existe au moins 6 points cardinaux. Le Sud, le Nord, l’Est, l’Ouest, le Dessous des cartes, les Terra incognita de l’imaginaire.
*
L’humilité n’est rien d’autre que le fait d’avoir compris que nous ne sommes que de passage sur notre mère la terre selon la volonté de notre père le grand esprit.
*
Décidément l’homme demeure une étonnante énigme.
*
Ce n’est rien mais c’est beaucoup.
*
Le vent est triste d’être dehors alors il souffle pour s’inviter au chaud. Ce n’est pas un mauvais bougre mais il n’a pas eu beaucoup d’éducation. Il est dehors depuis qu’il est tout petit.
*
La neige reste suspendue aux branches des mélèzes afin de prolonger son vol. Nous aussi.
*
J’aime la gratuité (de l’action). Elle renforce la beauté du geste.
*
Le shaman sait que cette beauté possède des griffes acérées et implacables.
*
Il n’y a pas de mauvais temps, juste du mauvais équipement.
*
Les avertissements de la nature ne sont pas à prendre à la légère. Il faut en tenir compte avant qu’elle ne mette ses menaces à exécution.
*
Toutes les traces ne sont pas bonnes à suivre. Je me réserve les croustillantes, les feutrées, les aériennes et les magiques. Celles des poètes, des songeurs, des skieurs et celles de Bashaïkukaki-San.
*
Le respect des règles permet de tirer droit. Cependant je n’oublie pas que les chemins de traverse sont bien souvent les moins rapides et les plus libres.
*
Quel jour merveilleux pour boire du thé !
*
J’ai joué à être un homme sur la Terre et je me suis bien amusé.
*
Recueillir une provision de lumière en prévision des jours gris.
*
Ce lever de soleil est un sourire que la Terre nous adresse.
*
La sieste est la maîtresse des déambulateurs méditatifs et songeurs.
*
Cette froide lumière apporte une agréable douceur.
*
Les déambulateurs sont des romantiques décalés sur les asphaltes de notre société pressée.
*
Les druides et les errants méditatifs songeurs se comprennent.
*
Il faut y aller pesto !!
*
Un homme qui fait la manche ne fait pas rien. Il attend que l’argent tombe du ciel, et parfois de plus bas. En petite monnaie.
*
Nous errons sur les nervures de la joie.
*
Intense rencontre avec toi George, bouquetin au service de l’impromptu, gardien de ce col et de sa caserne.
*
Les cairns parlent la même langue que les runes.
*
S’endormir le corps tout contre le sol et les yeux dans les étoiles.
*
Ce paysage offre un récital sans limite. Son aura nous hante pour une éternité durable.
*
La vibration qui émane ici caresse la longueur d’onde du pur plaisir.
*
Ici j’invente le verbe féériser. Rien d’autre à dire.
*
Quant au mélèze. Arbre totem comme l’olivier. Le ginkgo biloba. Le hêtre… je leur dois sérénité. Légèreté. Lumière et sourire.
*
Nous, donc ramblers, garderons le tempo de l’errance. C’est une des clefs du décalage. Sur tous sentiers ! Qu’ils soient de pierres, de poussières, de mots ou de musiques… Nous ne nous arrêtons de marcher que pour trois priorités absolues : contempler, siester, manger… pisser. L’essentiel quoi. Dans la légèreté des aiguilles. Vivre mélèze !
*
Je viens marcher ici pour cela : l’espace et la liberté. Le silence aussi. Pour respirer à l’échelle de tous mes sens. M’approvisionner en joie.
*
Est-ce qu’un bon bailleur rêve de vastes empires immobiliers ?
*
Les rêves d’aujourd’hui inaugurent votre vie de demain, demeurez-leur fidèles.
Voryce tian, Pas sur la Terre,
- Fragments collectionnés au fil de l’errance, dans des lieux divers comme bivouac, abri sous roche, refuge oublié, campement de guetteur, crêtes et cols aériens etc.
par © Patrick Joquel et Raphaël Thélème
*
www.patrick-joquel.com
***
** Voryce tian : le livre des trois tiers
www.patrick-joquel.com
*
Le punch c’est 1/3 de rhum, 1/3 de fruit ; 1/3 de sirop de canne à sucre, 1/3 de rhum
*
l’humanité, c’est 1/3 de songeurs, 1/3 de bâtisseurs sédentaires, 1/3 de nomades explorateurs et 1/3 de destructeurs.
Le secret du Joke Mac Jokell turfy : 1/3 de bleu, 1/3 de fumé, 1/3 de corps et un tiers de bienveillance.
Réussir un livre de poèmes c’est être à l’affût du poème, jouer avec les mots, demeurer sincère, laisser sa liberté au poème.
La pédagogie vue via Bashaïku-kasi san c’est un tiers de plaisir, un tiers de boulot, un tiers de joie et un tiers de rêve éveillé.
le thé c’est un tiers de feuilles, vertes en ce qui me concerne, un tiers d’eau chaude, un tiers de bol Et un tiers d’amitié partagée.
« La jeunesse, c’est 1/3 dans la tête ; 1/3 dans le physique ; 1/3 dans le goût du jeu et 1/3 dans le désir »
Un bon pique-nique c’est 1/3 de pain, 1/3 de jambon cru, 1/3 de tapenade noire et 1/3 de comté.
La sieste, c’est 1/3 de méditation, 1/3 de songe, 1/3 de contemplation, 1/3 de décontraction totale
L’état de grâce c’est 1/3 de choix volontaire, 1/3 de lâcher prise, 1/3 d’émerveillement, 1/3 de songes
Les trois tiers propices
1/3 de soulagement
1/3 d’horizon
1/3 de jeu
1/3 de soulagement
Le bivouac 1/3 mélèze, 1/3 chaleur, 1/3 rhum ou whisky, 1/3 horizon
l’’homme
1/3 un éclat de rire
1/3 une paire de couilles
1/3 trois grains de folie
1/3 un zeste de libre sagesse
zen attitude : 1/3 nonchalance 1/3 humour joyeux 1/3 teranga (hospitalité sénégalaise, j’ai rien mais je te donne encore un peu plus) et pour le dernier tiers y’a pas d’problème
le triathlon c’est 1/3 de sport (vélo, ski, rando, nage…), 1/3 douche, 1/3 pâtes au pesto ou autre sauce et 1/3 de sieste
L’orientation c’est 1/3 lecture de la carte, 1/3 lecture du terrain, 1/3 de flair, 1/3 de jubilation
L’orientation bis c’est 1/3 de nord, 1/3 de sud , 1/3 d’Est, 1/3 d’Ouest
Je dirai même plus de Far West
Les vacances c’est 1/3 de marche ou ski en montagne, 1/3 de sieste, 1/3 de repas, 1/3 de lecture
gérer La douleur c’est 1/3 dans la tête 1/3 d’habitude, 1/3 de médoc, 1/3 de rhum
Un bon régime c’est 1/3 repas de midi à base de fruit 1/3 Ne pas se re servir 1/3 bouger et 1/3 espacer les prises d’alcool
La vieillesse 1/3 dans la tête (lassitude mentale), 1/3 physique (usure corporelle), 1/3 l’environnement (usure sociale) 1/3 accidentel pépin(chance)
La jeunesse 1/3 dans la tête 1/3 physique 1/3 le goût du jeu 1/3 désir
Les 3 dimensions c’est 1/3 de largeur 1/3 de longueur 1/3 de profondeur et 1/3 de temps.
L’amour 1/3 de mystère, 1/3 de désir partagé, 1/3 plaisir partagé, 1/3 humour,
L’après sport c’est : 1/3 de douche, 1/3 de goûter, 1/3 de sieste et 1/3 de repos du sportif.
La sieste, c’est 1/3 de méditation, 1/3 de songe, 1/3 de contemplation, 1/3 de décontraction totale
Les 3/3 de l’évolution
1/3 de tenue, 1/3 joie, 1/3 de songes, 1/3 de chemin
Les trois du randonneur :
1/3 de grâce et de beauté, 1/3 de parole (démentes ou sérieuses), 1/3 d’effort et de sieste, 1/3 de bouf et de source fontaine,
et celui-ci n’est plus vraiment dans les 3/3 car chacun exclut plutôt l’autre alors que dans les 3/3 ils s’assemblent
Les trois modes ou les trois états (référence révolutionnaire) : grâce, raid, boulot automatique, libre farniente
Voryce les trois tiers, non édité par les éditions de la Pointe Sarène mais qui….
***